• Transfiguration, fête des peintres ...

    la chair donne à voir l'invisible comme une icône

    non pas pour représenter, Jésus ne joue pas Dieu, Il est

    il choisit un public avertit pour lui apprendre à voir

    la vision véritable, eschatologique, issue du temps

    lorsque la foi et l'espérance, comme l'icône, seront obsolètes

    seul l'Amour, éternel, sera encore là

    et nous le verrons tel qu'Il est

     

    ambitieuse folie que de peindre,

    ou simplement de le prétendre

    présenter, ne pas représenter

    user de chair matérielle pour montrer l'Immatériel

    donner à contempler une parcelle de l'Unique, pourtant indivisible

    espérer être outil du Saint Esprit, malgré ses sales faiblesses

    tenter d'être compris, au delà de sa propre pédagogie

    cultiver les vertus théologales sans cesse à l'épreuve du diable

    furieux de voir l'humain tenter d'élever l'humain

     

    et pourtant il est un mouvement de l'âme, de la main, de la raison

    que l'on pourrait réprimer, comme l'amour, pour être rentable et dans l'vent,

    qui est comme l'appel sauvage et primitif, indéfinissable parce que sacré.

     

    Lorsque le pinceau glisse sur la page, la paix s'installe comme la couleur.


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  • Sur le collier du chien que tu laisses au mois d'août,

    Sur la vulgarité de tes concours de pets,

    Sur l'étendard nazi et sur le drapeau rouge,

    Sur la rosette au coin du viellard officiel,

    Sur les blousons kakis, sur les képis dorés,

    Sur le cul blanc des feministes.

    Sur le mandrin des misogynes

    Sur le bérêt obtus des chauvins aveuglés

    Sur la croix des cathos, le croâ des athés

    Sur tous les bulletins et sur toutes les urnes où des crétins votants vont se faire entuber

    Sur l'espoir en la gauche

    Sur la gourmette en or de mon coiffeur de droite

    Sur la couenne des connes aplatie sur les plages

    Sur l'asphalte emcombré de cerceuils à roulette

    Sur les flancs blancs d'acier des bombes à neutron que tu m'offres à prix d'or sur les impôts forcés

    Sur la sébile humiliante et dérisoire qu'il faut tendre pourtant à tous les carrefours pour aider à freiner l'ardeur des métastases

    Sur le mur de la honte et sur les barbelés

    Sur les fronts dégarnis des commémorateurs pleurant au cimetière qu'ils ont eux-même rempli

    Sur le petit écran qui bave encore plus blanc

    Sur l'encéphalogramme éternellement plat des musclés, des miss France et des publicitaires

    Sur l'étendard vainqueur de la médiocrité qui flotte sur les ondes hélas abandonnées aux moins méritants des handicapés mentaux

    Sur la Bible et sur Mein Kampf

    Sur le Coran frénétique

    Sur le missel des marxistes

    Sur les choux-fleurs en trop balancés aux ordures quand les enfants d'Afrique écartelés de faim savent que tu t'empiffres à mourir éclaté

    Sur le nuage

    Sur la lune

    Sur le soleil atomique

    Sur le cahier d'écolier de mes enfants irradiés

    J'écris ton nom HOMME

     

    Pierre Desproges.


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