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Par Scorfa le 24 Février 2013 à 16:25
Transfiguration, fête des peintres ...
la chair donne à voir l'invisible comme une icône
non pas pour représenter, Jésus ne joue pas Dieu, Il est
il choisit un public avertit pour lui apprendre à voir
la vision véritable, eschatologique, issue du temps
lorsque la foi et l'espérance, comme l'icône, seront obsolètes
seul l'Amour, éternel, sera encore là
et nous le verrons tel qu'Il est
ambitieuse folie que de peindre,
ou simplement de le prétendre
présenter, ne pas représenter
user de chair matérielle pour montrer l'Immatériel
donner à contempler une parcelle de l'Unique, pourtant indivisible
espérer être outil du Saint Esprit, malgré ses sales faiblesses
tenter d'être compris, au delà de sa propre pédagogie
cultiver les vertus théologales sans cesse à l'épreuve du diable
furieux de voir l'humain tenter d'élever l'humain
et pourtant il est un mouvement de l'âme, de la main, de la raison
que l'on pourrait réprimer, comme l'amour, pour être rentable et dans l'vent,
qui est comme l'appel sauvage et primitif, indéfinissable parce que sacré.
Lorsque le pinceau glisse sur la page, la paix s'installe comme la couleur.
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Par Scorfa le 26 Avril 2008 à 15:43
Sur le collier du chien que tu laisses au mois d'août,
Sur la vulgarité de tes concours de pets,
Sur l'étendard nazi et sur le drapeau rouge,
Sur la rosette au coin du viellard officiel,
Sur les blousons kakis, sur les képis dorés,
Sur le cul blanc des feministes.
Sur le mandrin des misogynes
Sur le bérêt obtus des chauvins aveuglés
Sur la croix des cathos, le croâ des athés
Sur tous les bulletins et sur toutes les urnes où des crétins votants vont se faire entuber
Sur l'espoir en la gauche
Sur la gourmette en or de mon coiffeur de droite
Sur la couenne des connes aplatie sur les plages
Sur l'asphalte emcombré de cerceuils à roulette
Sur les flancs blancs d'acier des bombes à neutron que tu m'offres à prix d'or sur les impôts forcés
Sur la sébile humiliante et dérisoire qu'il faut tendre pourtant à tous les carrefours pour aider à freiner l'ardeur des métastases
Sur le mur de la honte et sur les barbelés
Sur les fronts dégarnis des commémorateurs pleurant au cimetière qu'ils ont eux-même rempli
Sur le petit écran qui bave encore plus blanc
Sur l'encéphalogramme éternellement plat des musclés, des miss France et des publicitaires
Sur l'étendard vainqueur de la médiocrité qui flotte sur les ondes hélas abandonnées aux moins méritants des handicapés mentaux
Sur la Bible et sur Mein Kampf
Sur le Coran frénétique
Sur le missel des marxistes
Sur les choux-fleurs en trop balancés aux ordures quand les enfants d'Afrique écartelés de faim savent que tu t'empiffres à mourir éclaté
Sur le nuage
Sur la lune
Sur le soleil atomique
Sur le cahier d'écolier de mes enfants irradiés
J'écris ton nom HOMME
Pierre Desproges.
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