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Tu trembles carcasse, mais tu tremblerais encore plus si tu savais où jallais te mener. (TURENNE)
Ainsi toujours poussés vers de nouveau rivages
Dans la nuit éternelle emportés sans retour
Ne pourrons nous jamais sur l'océan des âges
Jeter l'ancre un seul jour ?
Que le vent qui gémit, le roseau qui soupire
Que les parfums légers de ton air embaumé
Que tout ce que l'on entend, l'on voit et l'on respire,
Tout dise : ils ont aimé.
Lamartime
Le lac
L'épi naissant mûrit de la faux respecté ;
Sans crainte du pressoir la pampre tout l'été
Voit les doux présents de l'aurore,
Et moi, comme lui belle, et jeune comme lui,
Quoi que l'heure présente ait de trouble et d'ennui,
Je ne veux point mourir encore.
Chenier
La jeune captive
Je le vis, je rougis, je pâlis à sa vue,
Un trouble s'éleva dans mon âme éperdue
Mes yeux ne voyaient plus, je ne pouvais plus parler
Je sentis tout mon corps et transir, et brûler.
Racine
Phèdre
Je suis le ténébreux, le veuf, l'inconsolé,
Le prince d'Aquitaine à la tour abolie :
Ma seule étoile est morte, et mon luth constellé
Porte le soleil noir de la mélancolie
Nerval
Le Lac
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